Sur les vestiges d’hier

 

     Une pierre posée par terre

     Les cigales qui mendient

     Les campagnes d’intérêt

     Polluant l’atmosphère...

     Et un bol plein de respectabilité

 

     Des tortues mortes,

     Des poissons qui agonisent

     Sur les plages...

     Face aux affamés

     Les accusés

     Qui trinquent ...

 

     Des paysages fatigués

     Sur les vestiges d’hier...

     Les violettes aux corps fouillés,

     Les lys fâchés contre le soleil...

     Les roses d’été mal aimées...

     Les déchets encerclant l’environnement...

 

     Le bleu

     Est pâle à côté du vert

     Le vert est condamné à mort...

     Alors que les animaux malades

     Son incinérés...

     Les bateaux naufragés

     Empoisonnent les mers

 

     Paris, le 20.05.2001

     Traduit par: Yakup Yurt

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     VER DE POMME

 

     A l’intérieur de la pomme

     Le ver grignote la blancheur

     Pour atteindre

     Le noyau de la vie…

 

     Pendant qu’il sursaute

     Dans l’obscurité

     Comme un nouveau-né.

     Il suce la saveur… le sel

     De la nature.

 

     Au magma de la bassesse

     Les laves débordent

     Sur son égoïsme…

     Il dort… il se réveille

     Rien ne change

     Il reste avec la saveur

     Au noyau de temps…

 

     Il tisse une toile avec son masque

     Pendant qu’il s’épuise

     Dans les fossés qu’il a creusés…

     Les jeux

     Sinueux

     Restent dans son œil noir…

     Lorsqu’il enlace le vert

     De la pomme…

     Sonne soleil se couche

     Lui, il se cache…

 

     Son essence se putréfie

     Dans son estomac

     Plein de graines carbonisées

     Des murs qu’il a construits

     Les pierres tombent une à une…

     Et finalement lui,

     Reste à découvert.

    

     Magnanville, le 26.05.2000

     Traduit par : Yakup YURT

    

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     MON JUGEMENT    

 

     Ils m’ont jugé devant les fleurs

     Les fleurs se sont tues

     Les jours ont parlé…

     Une accusation a pénétré mes yeux

     J’ai clamé mon innocence

     Ils ne m’ont pas écouté…

    

     Je sais

     Les fleurs pensaient à quelque chose

     Les nuits m’en sont témoins

     Je les ai suppliés de m’écouter

     Les déclarations des étoiles

     Ils n’ont pas écouté.

    

     En plein milieu des nuits

     Mon cœur s’est senti encerclé

     Je me suis laissé emporter

     Par les obscurités

     Qui bandent mes yeux…

     Ma solitude était plantée dans mon cœur

     Je n’ai pas pu expliquer

     Que je n’avais personne

     Ils n’ont pas écouté…

 

     Ils m’ont jugé devant les fleurs

     Ils ont lié les nuits

     A mes bras

     Et ils m’ont exilé dans le noir

     Tout seul…

 

     J’ai clamé mon innocence

     Ils n’ont pas écouté.

    

     Traduit par Yakup YURT

    

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     AU FUR ET À MESURE QU'ON FRÔLE LES PRINTEMPS

 

     L'un est nu dans le noir, l'autre fatigué en pleine nuit.

     Le père du père d'un autre ressemblait au fils de son fils.  

     D’abord il cassait la cruche, ensuite il pleurait.

     Au fur et à mesure que le meunier moulait le temps,

     le blé devenait farine et la farine devenait pain.

     Le vent était dans la fenêtre entr’ouverte tel un chant d’oiseau.

     Malgré les couleurs choisies, tout était entièrement noir.

     On ne distinguait pas les printemps.

 

     Tout emportés, les yeux de chat filaient dans les rues de Paris.

     A des lieux lointains, les escaliers permettaient aux gens

     à cheveux blancs de monter plus haut.

     Plus près, les escaliers descendaient en profondeur

     les versants déchirés. Les visages des gens étaient usés de froid.

     Ils savaient d'avance que « les ombres n'ont jamais honte. »

     Demain les clartés seront encore touchées en plein coeur !

     Les cris se répandront partout. Les chagrins empêcheront

     de voir les roses.

     Les murs de peur seront dressés devant les fenêtres. Les portes

     s'ouvriront péniblement. Le ciel tout cristallin non partagé et les

     mouettes caressant les mers tomberont en images sur les pieds.

 

     L'un est nu dans le noir, l'autre fatigué en pleine nuit.

     Le père du père d'un autre ressemblait au fils de son fils.

     D'abord il cassait la cruche, ensuite il pleurait.

     Au fur et à mesure que le meunier moulait le temps,

     le blé devenait farine et la farine devenait pain.

     Le vent était dans la fenêtre entr’ouverte tel un chant d’oiseau.

     Malgré les couleurs choisies, tout était entièrement noir.

     On ne distinguait pas les printemps.

     Demain les clartés seront encore touchées en plein coeur !

     Les cris se répandront partout.

     Les chagrins empêcheront de voir les roses.

    

     Paris, le 31.05.2003

     Traduit du turc par Yakup YURT

 

 

 

 

 

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